Perspectives de réforme de la législation
Le modèle de jeu français est délibérément « étroit » : seuls les paris en ligne, les paris de courses, le poker et les loteries sont autorisés, le reste étant en ligne. En 2024-2025, les discussions sur les réformes se sont accélérées : l'État augmente la charge fiscale, ANJ renforce le contrôle du marketing, est apparu le régime spécial JONUM pour les jeux avec des objets numériques monétisables, et le débat sur le lancement des casinos en ligne (slots, roulette, blackjack) éclate et s'estompe. Ci-dessous, les étapes clés et les trajectoires probables.
1) Taxes : fixées plus haut à partir du 1er juillet 2025
Depuis la mi-2025, la France transfère l'industrie à des taux d'imposition plus élevés sur le GGR :- Taux en ligne : la charge de travail cumulée augmente à environ 59,3 % GGR (y compris la croissance de la CSG sociale de 10,6 % à 15 % GGR), poker en ligne : au lieu de 0,2 % des taux est introduit 10 % de GGR, pour les jeux instantanés - également une augmentation. Ces changements sont officiellement indiqués dans les messages de la FDJ et les écarts sectoriels de 2025.
Conclusion. À court terme, l'accent réglementaire n'est pas l'élargissement de la gamme, mais la stabilisation fiscale et le « refroidissement » de la course promotionnelle.
2) Publicité : ANJ exige de ralentir
Pour 2025, l'ANJ a publiquement exigé la révision et la réduction des budgets publicitaires, mettant en garde contre la « croissance excessive » et les risques pour RG. Nous attendons un durcissement de la tonalité, de la fréquence, du ciblage et des parrainages (dans l'esprit des restrictions « whistle-to-whistle »).
Qu'est-ce que cela veut dire . Les opérateurs mettent en place des plans conservateurs : moins de bonus agressifs, plus de filtres de conformité, plus de barrières d'âge et d'avertissements.
3) JONUM : « web3 fenêtre » dans le mur fermé
Depuis mai 2024, la loi SREN est en vigueur : elle a créé le mode JONUM - « jeux avec des objets numériques monétisables ». Il ne s'agit pas d'un casino en ligne, mais d'un « bac à sable » séparé avec accès via ANJ et futurs règlements (décret Conseil d'État). Pratiquement, les studios et les plates-formes Web 3 reçoivent un cadre pour travailler sans gains monétaires, mais avec des exigences strictes en matière de protection du consommateur.
Une perspective. Entre 2025 et 2026, le supplément des décrets et des méthodes de surveillance ; JONUM ne remplace pas les « casinos en ligne », mais teste l'équilibre entre innovation et RG.
4) FDJ : Position de l'UE et résilience du « noyau »
La Commission européenne a confirmé en octobre 2024 la légalité de la privatisation de la FDJ et de ses exclusivités (loteries et taux de détail) en recalculant le paiement des droits (de 380 à 477 millions €). Cela a renforcé le statu quo sur le monopole et réduit les chances à court terme de « balancer » le loto-vertical.
5) Casino en ligne : Essayer - et le retour
L'amendement au budget 2025, qui prévoyait la légalisation des casinos en ligne, a été retiré par le gouvernement dans le contexte de la résistance du secteur hors ligne, des craintes RG et des discussions sur le modèle fiscal. Les résumés sectoriels indiquaient un taux indicatif d'environ 55 à 56 % ~ GGR pour cette verticale - mais la fenêtre politique s'est fermée.
L'horizon. Entre 2025 et 2026, le scénario de base n'est pas le lancement d'un casino en ligne. Si le sujet revient, sous la forme d'un pilote limité : un modèle fiscal rigide, des limites de contenu/limites de perte, des publicités strictes, des « sandbox » possibles avec ANJ.
6) Complots locaux : « Paris Case » et logique hors ligne
À la fin de 2024, il y avait une incertitude médiatique autour de l'avenir des clubs de jeux parisiens (un régime expérimental sans slots) : un autre signal que le cadre hors ligne est aussi une construction politiquement fragile, mais la priorité de l'État est de préserver un écosystème contrôlé.
Scénarios 2025-2027
Conservateur (de base)
L'interdiction des casinos en ligne est maintenue ;- Les taxes GGR sont fixées, il n'est possible que de « régler » les taux ;
- La publicité est sur la « laisse courte » ANJ ;
JONUM se développe comme une niche.
Probabilité : élevée.
Libéralisation prudente (pilote)
Retour à l'idée d'un casino en ligne, mais à travers un pilote limité : un petit nombre de licences, des taxes élevées, des exigences RG limites (limites de dépôts/pertes, mécanisme de « réalité du jeu »), des interdictions possibles sur les jackpots/certaines mécaniques ;
Contrôle renforcé de la promo et de l'UX (avertissements en gros caractères, « refroidissement »).
Probabilité : moyenne/faible avant les élections/cycle budgétaire.
Recalibrage fiscal
À la suite de 2025-2026, il est possible de corriger les paris individuels (par exemple sur le poker) avec l'élasticité prouvée de la demande et la pression du segment « gris ».
Probabilité : moyenne.
Que faire aux joueurs et aux opérateurs
Aux joueurs :- Orientez-vous vers le sous licence en ligne (sport, poker, courses de chevaux, loto) ;
- Attendez-vous à des messages publicitaires plus « stricts » et moins de bonus « généreux » ;
- Le casino classique est toujours hors ligne.
- Prévoyez un CAC/LTV pour augmenter les impôts et limiter les promotions ;
- Outils RG renforcés (limites, tracking risque, « réalité du jeu », self-exclusion) ;
- Regardez JONUM comme un vecteur R&D ;
- Préparez vos positions pour le cas d'un pilote de casino en ligne : analyse de scénarios fiscaux, matrices de contenu, « safety by design ».
Bref : la France en 2025-2027 ne se dirige pas vers la libéralisation, mais vers la stabilisation : plus de taxes, moins de publicité, JONUM soigné et une pause sur les casinos en ligne. Vous pouvez revenir au « casino en ligne », mais seulement comme un pilote rigoureusement limité - et seulement si l'État y voit un sens fiscal et social avec un minimum de risques RG.