Économie et statistiques
L'économie yéménite subit depuis de nombreuses années les pressions du conflit et de la division institutionnelle.
Le PIB a diminué par rapport au niveau d'avant conflit ; l'investissement est minime, l'environnement des affaires est à haut risque.
Les budgets et la circulation monétaire sont fragmentés, l'architecture financière est double (différentes émissions et taux de rial), ce qui contribue à l'inflation et aux différences de prix entre les régions.
Les exportations de pétrole et de gaz restent instables en raison des risques pour les infrastructures et la logistique ; l'aide humanitaire et les transferts de la diaspora jouent un rôle crucial.
Le secteur réel repose sur l'agriculture (cultures vivrières et kat), la pêche, le petit commerce et les transports ; une part importante de l'emploi est informelle.
Les paiements monétaires sont principalement en espèces, l'accès aux banques et aux services de paiement numérique est limité ; les importations de carburant et de denrées alimentaires sont sensibles aux fluctuations du taux de change et du coût de la logistique via Aden/Hodeida.
Les principales mesures à suivre sont l'évolution du PIB et de la production par région, l'inflation et les taux de rial (officiel/marchand), les importations de denrées alimentaires et de carburant, les indicateurs de sécurité, le chômage/emploi et le niveau de l'économie informelle, les transferts de migrants, l'aide humanitaire, la logistique portuaire et les prix des transports.
Ces indicateurs déterminent le pouvoir d'achat des ménages et la viabilité de la demande intérieure.